Lisez ce blog, il ne parle pas de fesses mais il est pas si conPar hasard, je relis un post que j'avais fait en 2004. Je ne me suis pas tellement trompé, hélas :
Le Quai d'Orsay respire !Et nous aussi. Dominique de Villepin a quitté le Ministère des Affaires étrangères pour laisser sa place dans le gouvernement Raffarin à Michel Barnier. Joie. Les banlieues seront à feu et à sang, car il dirige maintenant le Ministère de l'Intérieur, mais c'est le prix à payer pour le génie.
posted by Wil @ 1.4.04 Comme quoi, les haines tenaces, ça a parfois du bon.
Noam Chomsky était hier soir à l'Université américaine de Beyrouth, la fameuse AUB qui truste les subventions de tous bords, y compris et surtout des Américains, et qui s'avère être la fac la plus antiaméricaine de la région. Je n'étais pas à la conférence du Grand Soleil de la Pensée, mais j'en ai lu le compte-rendu auquel d'ailleurs on pouvait s'attendre.
D'abord, pour ceux qui ne le connaissent pas, sachez que Noam n'est pas le chanteur du générique de Goldorak de notre enfance (c'est Goldorak, le graaaaaaand, le graaaaaand Goldorak... qui est-il, d'où vient-il, formidable robot, des temps nouveaux...)
Bref. Noam Chomsky est un excellent professeur du MIT en linguistique qui a décidé à peu près à l'époque de la guerre du Vietnam de devenir commentateur politique, ce qui lui a moinns réussi. Mais comme il tient un discours antiaméricain de base, à la limite du racisme, et qu'en plus il est juif et condamne vertement Israël, vous imaginez les lauriers qu'on est prêts à lui tresser dans les pays arabes. Démonstration :
les États-Unis ont imposé un blocus financier au gouvernement du Hamas, touchant ainsi toute la population palestinienne. N’est-ce pas la même logique que celle de Ben Laden ? À savoir, punir tout un peuple parce qu’on n’est pas d’accord avec son gouvernement ?Ha oui, c'est sûr, cette fausse réthorique me rappelle la jeune karatéka qui tient un blog dont je vous ai entretenu précédemment. Comparaison n'est pas raison monsieur Chomsky et Ben Laden ne finance pas des groupes armés qui veulent sa destruction.
l’axiome principal de la politique américaine, c’est le contrôle des ressources énergétiquesQuant au Liban, précise M. Chomsky, « l’intérêt américain pour ce pays tient au fait qu’il est un acteur central pour tout ce qui concerne le transport énergétique ».Evidemment, fallait y penser. Israël ne suffit pas, il leur faut aussi le Liban.
L’universitaire américain compare ainsi « la politique américaine à la mafia, et le gouvernement au parrain qui élimine toute faction qui essaie de se révolter contre lui ». Complètement d'accord. Les mafieux, ce ne sont pas les dictateurs syriens ou les corrompus du Fatah, ce sont les démocraties qui sont riches (crime) et en plus attaquent les honnêtes gens comme Saddam (crime).
L'ami Noam finit sur cette phrase énigmatique :
Après tout, la démocratie et la liberté acquises en Occident sont le fruit d’un long parcours et de beaucoup de sacrifice. Mais, maître, je ne comprends plus, je croyais que c'était les démocraties qui étaient mauvaises, contre le bon Tiers-Monde ?
Je schématise bien sûr, mais lui aussi. Assez chiant à écouter, l'intellectuel américain le plus connu au monde continue de faire des entrées avec un discours manichéen se basant sur la haine des Américains qu'éprouve le monde, le plus souvent basé non sur la politique étrangère des USA mais sur l'image qu'il diffuse dans les médias culturels. A la place de Chomsky, j'aurais honte d'abuser des gens comme un bonimenteur de foire. Et d'attiser la haine dans ses discours. Ceci dit, répétons-le, il est plus facile de critiquer Bush, comme se le permettent des millions de gens, que de critiquer la Chine, comme ont essayé quelques opposants qui croupissent en prison. L'AUB reste plus confortable, et pis y'a des petits fours.