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Ha, chers amis, la politique au Liban ! Une affaire de foi ! De poésie !

J'ai déjà parlé de Ghassan Salamé dans ce blog, un professeur de bon niveau certes mais également un homme politique. Voici selon L'Orient-le jour, le compte-rendu d'une réunion du gouvernement libanais qui cherchait aujourd'hui à trouver un remplaçant de même confession (Grec catholique) que Dr Salamé, et qui a bien des problèmes :

Antoine Haddad : « Comment le gouvernement demande la confiance en présentant une aussi grosse lacune dans la représentation communautaire ? Nous souhaitons que le président Mikati nous explique ce qu’il compte faire. » Nabih Berry, sans préciser la nature du problème : « Et si tu renonçais aux législatives et tu prenais sa place ? Le problème serait résolu. »Youssef Maalouf : « Une communauté fondamentale du tissu libanais n’est pas représentée au sein du gouvernement : la grecque-catholique. » Nabih Berry : « Eh bien vas-y… » Maalouf : « Quoi ? » Berry : « Tu occuperas cette place inchallah… » Maalouf : « Je suis grec-orhodoxe. » Berry : « Tu n’as qu’à te convertir. » Maalouf, à Nagib Mikati : « Si le ministre Salamé ne souhaite pas faire partie du gouvernement, il faut que Zahlé, capitale grecque-catholique, soit représentée. » Michel Pharaon : « Il nous a promis un nom aujourd’hui (hier) ».

Donc, pour être ministre au Liban, il faut disposer de la bonne confession religieuse, pas du bon profil. Et ce n'est pas une mince affaire, vu les animosités entre communautés. Allez, une blague libanaise qui explique le problème : Un maronite en a assez de sa religion et souhaite se convertir à l'islam. Il va trouver son évêque qui lui dit : "mais si tu en as assez d'être maronite, reste au moins chrérien, convertis-toi et deviens Grce orthodoxe" Et l'autre de répondre :"ha non, je ne suis pas fâché à ce point".

Voilà, on peut ne pas trouver ça amusant, mais cela reflète assez bien les rapports entre les religions dans ce beau pays. Alors, y-at-il un Grec-catholique qui veuille bien devenir ministre, mais sans compétence ?

Orange mécanique

Quel Week-end au Liban ! D’abord les Forces libanaises étaient surexcités pour célébrer le onzième anniversaire de la détention du leader des Forces libanaises, Samir Geagea. Concerts de klaxons, défilés de drapeaux FL, chants de guerre, tous les éléments étaient présents pour rappeler l’incarcération, illégale à mon humble avis, de l’ancien chef de milice. L’épouse de Geagea s’est fendue d’un discours politique qui ne présage rien de bon pour l’avenir de la paix. Selon L’Orient-le Jour :

Pour le onzième anniversaire de la détention du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, son épouse, Sethrida, devant un grand nombre d’hommes politiques appartenant à plusieurs tendances dont certaines très peu concernées il y a quelque temps encore par cette affaire, a esquissé hier à Bkerké ce qui semble être un véritable programme politique pour la période à venir. Relevant, devant une foule de militants, toutes les injustices dont a été victime Samir Geagea, elle a souligné « l’engagement » des FL à appliquer Taëf et leur refus de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Elle a également estimé que le Liban devrait être « le dernier pays arabe » à faire la paix avec Israël, indiquant qu’une véritable réconciliation nationale ne peut avoir lieu sans la libération de son époux et le retour de Michel Aoun.

Les FL partagent avec le Hezb une conception ultra-violente des rapports diplomatiques dans la région et rêvent d’en découdre avec les armes. Evidemment, une telle démonstration de force a été suivie d’incidents, les FL étant très remontés :

Les forces de l’ordre sont intervenues hier en fin de soirée, place des Martyrs, pour mettre un terme à une rixe qui a éclaté entre des partisans des Forces libanaises et du Courant patriotique libre.

Heureusement, il y a la religion qui, comme chacun sait, nous permet de nous aimer les uns les autres et non pas de massacrer les hérétiques comme certaines langues perfides pourraient le suggérer :

«Le Liban est dans le cœur du pape et Sa Sainteté priera pour qu’il retrouve son rôle. Il espère aussi pouvoir le visiter dans un proche avenir, comme le fit son prédécesseur Jean-Paul II. » C’est avec ce sentiment que le président de la République Émile Lahoud est sorti de sa brève entrevue avec le pape Benoît XVI, dans le cadre de l’audience accordée par ce dernier aux chefs des délégations. (L’Orient-le jour)

Tous ne sont pas d’accord avec cette vision religieuse de la politique, ainsi l’ancien ministre de la culture et professeur à Sciences-Po Ghassan Salamé, qui a récemment refusé un poste dans le nouveau gouvernement, officiellement parce qu’il ne pouvait pas laisser tomber les chercheurs avec qui il travaille dans le prestigieux IEP de Paris.

Prônant « la laïcité et la modernité », il a récusé le « système confessionnel » qui régit la vie politique au Liban et qu’il a qualifié de « système politique du XIXe siècle, alors que la vie sociale du Liban est du XXIe.

Salamé s’était pourtant très bien accommodé du système libanais lorsqu’il était ministre, mais semble voir à plus long terme qu’un maroquin temporaire. On murmure qu’il aurait subi des pressions et des menaces car il aurait contribué à l’initiative de la 1559. Je pencherais plus vers un calcul, le bateau gouvernemental coule et le matelot Salamé entend ne pas toucher le fond avec lui. Et faire table rase de son glorieux passé d’organisateur de sommet arabe ?

Pendant ce temps, la propagande anti-non continue en France. Ceux qui se préparent à voter non, dont votre serviteur, seraient des anomalies, des ennemis du progrès et des salauds qui veulent empêcher la création d’un avenir meilleur européen. Bien. J’accepte. Je voterai non quand même, avec une grande volupté et je suis persuadé que, hélas, une victoire du non ne changera rien à une politique européenne frileuse, qui ne se soucie guère des hommes et se concentrent sur le marché, et continue à voir le monde avec le prisme de la guerre froide. A bon entendeur, non.

Ahlan Ahlan

Voici une excellente nouvelle qui relance le processus de changement au Liban. La communauté chiite, numériquement la plus importante confession religieuse au Liban, rejoint le mouvement de protestation contre les dirigeants inféodés à la Syrie. Selon un article paru aujourd'hui dans l'orient-le Jour :

«La communauté chiite en a marre d’être considérée comme une entité acquise à la Syrie, une sorte de mouton noir libanais, mis au ban de la société. » Ces propos ont été prononcés à plusieurs reprises au cours de la réunion des intellectuels chiites, tenue hier après-midi à Amiliyé, à Ras el-Nabeh. Ce ras-le-bol est d’ailleurs à l’origine de l’initiative lancée par l’uléma sayyed Mohammed Hassan al-Amine, mufti chiite de Saïda, visant à créer un rassemblement, « la rencontre chiite libanaise », qui servirait de noyau à l’émergence d’une nouvelle force chiite.

Evidemment, cette nouvelle force a pour objectif de contrebalancer les positions devenues intenables et doctrinaires des mouvements Amal et Hezbollah. Les loyalistes se réduisent comme peau de chagrin dans un Liban qui devient de plus en plus ouvert, de plus en plus libre. Les nouvelles sont bonnes. Tant mieux. Après l'élection d'un ancien Hitler Jugend à la papauté, il fallait bien cela pour conserver le moral et ne pas se sentir revenu au Moyen-âge.

Vive le Pape !

Tout comme vous, je suis heureux et excité de la nomination du nouveau pape, l'excellent Ratzinger dont j'avais abondamment parlé dans ces colonnes. Comment ne pas s'enthousiasmer devant un homme dont le programme se résume à "non à l’ordination des femmes, non au mariage des prêtres, non à l’homosexualité, non au communisme, non à la Turquie dans l’Europe" ?

Certains théologiens y détectent une aubaine pour relancer la machine catholique et ses voies toujours impénétrables : Emile Poulat, historien et sociologue des religions, observent ainsi dans Libération que "finalement, tous les papes gouvernent au centre" mais aussi que "De toute façon, l'Eglise catholique sera toujours intransigeante vis-à-vis du monde moderne, et ce n'est pas surprenant." Trouver la contradiction entre ces deux phrases seraient le travail du Diable.

Cette élection est le fruit de la Providence. Libé rapporte ainsi les altercations entre papistes consécutifs à la naissance de Benoit XVI :
«A bas Ratzinger !» hurle Luca, un jeune Milanais. «Vive le pape !» lui réplique Filippo, un Romain du même âge. «Comment te permets-tu ? C'est le Souverain pontife désigné par le Saint-Esprit !»

Un bienséant retour au Moyen Age nous semble donc promis par Benoit, désigné par l'Esprit Saint, le fameux. Déjà, on sent comme un parfum de retour à l'ordre moral qui sera le bienvenu dans ce monde de pédés, de gonzesses, de parpaillots et de youpins. Mes bien chers frères, le nouveau berger est allemand ! Hallelujah !

Une place pour de petites histoires
C'est ici et c'est beau.

Le club des amis (de la France et de la démocratie)
Suivant son entretien avec Le Monde, notre copain Nasrallah s'ouvre au peuple de France dans une lettre suintant l'amour et les bons sentiments et publiée dans Le Figaro. Inutile de dire que cela sent la manoeuvre diplomatique pas vraiment subtile, comme le décortique habilement ce site qui est d'ailleurs celui qui m'a envoyé le lien vers la lettre. En résumé, le Cheikh promet à la France une importance accrue au Liban en échange d'un soutien politique au Hezbollah. Notre Président bien-aimé devrait se laisser amadouer, lui qui recevait un autre ami de la France (et donc de la démocratie), le prince héritier d'Arabie Saoudite. Qu'en pense Michel Aoun, qui, toujours domicilié en France fera son grand retour au Liban le 7 Mai ?
Mes amis, quelle époque formidable pour vivre au Liban ! Et en plus, au moins deux semaines depuis le dernier attentat ! Et puis, il fait beau aussi, non, non, pas trop chaud, c'est bon.

Dieu que la guerre est jolie !

Cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, accorde une interview au quotidien Le Monde. Une fois de plus, on en apprend de belles avec notre ami barbu, notamment que le Hezbollah " est aux côtés de l'armée. C'est la coordination entre les deux qui, en créant une nouvelle équation sécuritaire, dissuade Israël de déclencher de nouvelles agressions et l'empêche de mener des opérations terrestres sur notre territoire." Donc, pas question de déposer les armes, et encore moins d'intégrer l'armée nationale libanaise. A écouter le cheikh, on se prend à douter de ses intentions de paix. En effet, une des raisons pour lesquelles le Hez continue de porter les armes (et quelles armes, puisqu'il disposerait de drones de surveillance) réside dans la présence de l'armée israélienne dans le secteur des hameaux de Chebaa, que l'ONU attribue à la Syrie, mais que les Syriens veulent utiliser comme moyen de pression en les considérant libanais. Donc, tout le territoire libanais n'est pas intégralement libéré, ce qui expliquerait le maintien de la lutte armée contre Israël. Ce serait trop simple, car cela impliquerait la fin de la guerre libano-israélienne en cas de retrait des fermes de Chebaa. Explication du cheikh :

permettez-moi de vous signaler que la question des hameaux est un détail au fond. Même si les Israéliens quittaient la zone demain, la question du maintien de la Résistance et de son rôle dissuasif demeurerait, car la menace israélienne stratégique demeure. C'est un Etat militariste, fondé sur la violence, la terreur et la dépossession d'un peuple, qui ne tient pas ses promesses. Que les fermes de Chebaa soient ou non occupées, la tâche de la Résistance est d'abord défensive.

Donc, guerre à outrance contre Israël, contre sa nature et ce jusqu'à son anéantissement. Faut-il encore plus de preuves à la courageuse Union européenne pour classer ce mouvement comme terroriste ? Ha pardon, c'est un groupe terroriste " défensif". Comme les nationalistes corses qui tuent des préfets, quoi. Il faut bien se défendre contre les préfets agressifs. Ou les juifs.

Wil continue de se la raconter (et ronge son frein en attendant la cloche de sortie)

Mes ami, quel triomphe ! Me voici référencé par le nouvel Obs, avec une petite faute dans l'énoncé. Promis, je vais avoir les chevilles qui enflent, et vous proposer par la suite de payer pour accéder à mon site. Déjà, parler de soi à la troisieme personne est un bon signe, bien que vous l'aurez compris, Wil signifie Window in Lebanon (et non pas on Lebanon, messieurs du nouvel obs).

Non, nous n'observons pas dans mon institution un jour de congé pour commémorer l'entrée du Liban en guerre voici trente ans (quelle idée saugrenue d'ailleurs, mais bon, en ce moment, mieux vaut célébrer ce genre de choses que la mort du pape). Je reste donc fidele au poste, avec un accent grave, mais mon clavier anglais ne me permet pas ce genre de précisions linguistiques (sauf pour le é qui se définit par alt+130 et le à alt+133, le reste j'ai abandonné). Toutefois, au moment ou la cloche sonnera, je vais me ruer place des Martyrs pour essayer de prendre quelques photos du meilleur effet, et vous narrer par le menu les célébrations libanaises. Quant à la formation du gouvernement, je renonce à vous expliquer les tenants et les aboutissants, les principaux intéressés ayant d'ailleurs abandonné eux aussi.

WIL se la raconte
Pas grand chose en ce moment, plus de nouvelles mercredi avec la grande manifestation qui risaue de relancer l'opposition au Liban. En attendant, puis-je vous suggérer de vous rendre sur le blog de Bertrand, qui a eu la gentillesse de m'interviewer par téléphone récemment et dont le projet, que j'apprécie au plus haut point, serait de fédérer les bloggeurs du monde entier pour pouvoir proposer une information alternative ? Je précise qu'il ne s'agit pas de copinage car Bertrand et moi ne nous connaissions pas, mais on risque de travailler ensemble dans un futur proche pour votre information, mesdames-messieurs. A suivre.

Aux armes, citoyens !!!
Résumons : la France, pays laïc et républicain, dispose d'une chaîne nationale et publique. On pourrait penser qu'elle l'utilise afin de diffuser une certaine propagande laïque et républicaine. Mais depuis quelques temps, France 2 diffuse pendant des heures :
- l'enterrement d'un chef religieux
- l'enterrement d'un prince mafieux
- le mariage d'un prince britannique le tout commenté par Stéphane Bern, fidèle à lui-même, roucoulant avec le très sûr de lui correspondant du Guardian à Paris

Citoyens, en vérité, je vous le dis, cela suffit, il faut faire quelque chose. Quoi, je ne sais pas, mais on ne peut laisser notre beau pays devenir un vassal du Vatican qui soutient le système de gouvernement le plus inepte qui soit, l'aristocratie. Arrêtons de payer la redevance. Inondons le médiateur d'emails scandalisés. Regardons TF1. Eteignons la télé. Votons non au référendum. Lisons des blogs.

Merci patron !
Grâce au pape, nous voici avec une nouvelle journée de congé au Liban, puisque tous les établissements, catholiques ou non, ferment leurs portes. C'est vrai qu'on manquait de jours de congé dans ce pays. Ha mais il est quand même bon à quelque chose cet homme.

Le principe d'une enquête internationale sur la mort de Rafic Hariri a été accepté par le Liban. Enfin. De son côté, l'opposition prépare les manifestations du 10 au 14 pour relancer une population distraite par les commémorations papistes. Il est temps que ça rebouge au Liban. Ceci dit, pas d'attentat depuis longtemps. Auraient-ils immigré au Caire, où hier au moins quatre personnes ont été tuées par un engin explosif ?

Rien
ne se passe en ce moment sur le plan politique au Liban. Tout le monde retient son souffle pour la grande manif du 13 avril et surtout pour les prochaines élections législatives. La Place des Martyrs est vide, sauf pour quelques vendeurs de casquettes ornées du drapeau libanais ou de bracelets patriotiques fabriqués en Chine.

Une bonne nouvelle pour le monde catholique !
Je me suis laissé dire que, devant le brillant bilan de Jean-Paul II notamment sur le droit à l'avortement et l'extension de l'épidémie du SIDA, le Vatican aurait décidé de renommer un nouveau pape ! Et ce serait pour cette semaine ! Joie, joie !

Les amis de WIL

Je me suis encore fait un ami dernièrement, en la personne de David Barsamian. Venant donner des conférences dans la région, "David" comme il veut qu'on l'appelle fait de la radio alternative, écrit des bouquins avec Noam Chomski et voudrait que le monde soit meilleur. Programme alléchant qui m'a donc poussé à aller venir l'écouter dans une fac libanaise. Comme je le craignais, après Thierry Meyssan et Dominique Wolton, Barsamian est un nouvel exemplaire de businessman de l'alternatif qui pourfend les Etats-Unis et défend les arbres avec vigueur, talent et mauvaise foi. Sa gestuelle à la Woody Allen, son discours manichéen et sa démagogie rampante ("personnellement, je suis pour le départ des Syriens du Liban") ont convaincu un auditoire déjà convaincu ("You're singing my son, Dave", s'exclame une prof énamourée et visiblement peu au courant des affaires du monde), sauf moi qui ne pouvait que ronger mon frein devant les aberrations de Dave. Florilège des déclarations de l'ami de Noam : les Etats-Unis ne s'intéressent à un pays que s'il a du pétrole ("pourquoi le Liban, a donc demandé perfidement un spectateur ? A cause d'Israël, répondit St David), il faut se battre contre le capitalisme comme lui le fait ("faites de la radio alternative ! [comme c'est moderne]"), et si l'URSS n'a pas marché, ce n'est pas parce que c'était un système socialiste, mais parce que c'était une dictature (bon sang mais c'est bien sûr). Ha. Si vous allez sur le site de notre ami gourou de l'alternatif, vous verrez que les prix en vigueur sont plutôt élevés pour le Ralph Nader du pauvre. Qui d'ailleurs a bien insisté sur la possibilité d'acquérir un de ses ouvrages à la sortie moyennant dollars. US.

Sinon, nouvel attentat au Liban, à Broumana, cette fois. C'est sur les hauteurs de Beyrouth, et c'est un peu hors-saison en ce moment. Mais qui s'occupe du Liban à l'heure où Jean-Paul II va crever ? Une question d'ailleurs. La France est un pays laïc. France 2 est une télévision publique. Alors pourquoi nous infliger un pseudo-journal détaillant l'agonie d'un chef de guerre religieux ? J'aurais du demander à Barsamian, sûr qu'il a une réponse, lui.