Vive le Pape !

Tout comme vous, je suis heureux et excité de la nomination du nouveau pape, l'excellent Ratzinger dont j'avais abondamment parlé dans ces colonnes. Comment ne pas s'enthousiasmer devant un homme dont le programme se résume à "non à l’ordination des femmes, non au mariage des prêtres, non à l’homosexualité, non au communisme, non à la Turquie dans l’Europe" ?

Certains théologiens y détectent une aubaine pour relancer la machine catholique et ses voies toujours impénétrables : Emile Poulat, historien et sociologue des religions, observent ainsi dans Libération que "finalement, tous les papes gouvernent au centre" mais aussi que "De toute façon, l'Eglise catholique sera toujours intransigeante vis-à-vis du monde moderne, et ce n'est pas surprenant." Trouver la contradiction entre ces deux phrases seraient le travail du Diable.

Cette élection est le fruit de la Providence. Libé rapporte ainsi les altercations entre papistes consécutifs à la naissance de Benoit XVI :
«A bas Ratzinger !» hurle Luca, un jeune Milanais. «Vive le pape !» lui réplique Filippo, un Romain du même âge. «Comment te permets-tu ? C'est le Souverain pontife désigné par le Saint-Esprit !»

Un bienséant retour au Moyen Age nous semble donc promis par Benoit, désigné par l'Esprit Saint, le fameux. Déjà, on sent comme un parfum de retour à l'ordre moral qui sera le bienvenu dans ce monde de pédés, de gonzesses, de parpaillots et de youpins. Mes bien chers frères, le nouveau berger est allemand ! Hallelujah !