Vroom
ami étranger, un mot d'avertissement : le gouvernement libanais a besoin d'argent et tout les moyens sont bons pour en trouver. La police verbalise donc maintenant tout excès de vitesse sur la route. C'est 50000 LL, c'est inique vu qu'on ne sait pas la limitation de vitesse et qu'on n'a pas moyen de contester, mais c'est comme cela mon bon. Donc, prudence sur les "routes", et profil bas, on ne plaisante pas avec la loi au Liban, qu'on se le dise.

Il pleut
Ouh, c'est chaud entre nos voisins du Sud et le Hezbollah. a la suite d'escarmouches entre l'armée israélienne et les barbus, des tracts ont été parachutés encourageant les Libanais à ne pas soutenir un mouvement inventé par la Syrie et l'Iran et qui n'a de libanais que le nombre de morts. c'est de la propagande évidemment mais comme toute bonne propagande, c'est vrai. Ces tracts aurtont-ils un effet sur la population ? Certainement pas, ce n'est pas à l'armée israélienne d'expliquer aux Libanais la démarche politique à suivre. Je file dans le Sud essayer de me procurer un exemplaire de ces pamphlets qui risque de se généraliser avec toujours aussi peu d'effets.
Et puis, le coup du parachutiste israélien civil qui se serait perdu au Liban, j'y crois assez peu.

Pourquoi Chirac a-t-il remis ses lunettes lors de son allocution aux Français au risque de passer pour un vieux presbyte ?
Envoyez-moi vos analyses.

Mon avis surtout
A tous les aimables lecteurs qui viennent de chez MD en quête d'histoires croustillantes après ses révélations sur notre passé commun, je souhaite la bienvenue mais regrette de ne pouvoir donner suite à leurs demandes en matière d'anecdotes sur l'état du monde et la coiffure, bien que je sois le parrain de Mon avis surtout. Mais vous pouvez rester, ça risque d'être plus politique et moins marrant chez moi, et assez peu vie de bureau.

Apprends la banlieue avec les élus de proximité
Mercredi soir sur France 2, une émission politique traditionnelle. Sauf qu'ici, on ne parlait pas la langue de bois râpeuse traditionnelle. « J’ai les boules » nous annonce Jean-Louis Borloo. « Faut arrêter les conneries » renchérit Manuel Valls, le pâle maire de banlieue ex plume de Lionel Jospin qui se voit en homme politique, alors qu'il est toujours un petit garçon. Bref, y'a urgence et il faut se la coltiner la réalité, merde. Et donc adopter le langage qui va avec. A quand Chirac brailler "Bon, Sarko, tu me les pètes" en plein conseil des ministres ?

Le préfet de police a décidé d'interdire, à Paris, «toute réunion de personnes de nature à provoquer ou entretenir le désordre» entre samedi et dimanche, apprend-on dans Libé. Ma France devient de plus en plus syrienne, vue du Liban, qui au contraire apparaît de plus en plus comme un havre de liberté retrouvée, et de sécurité surtout. Pas ici qu'on verrait des Arabes brûler des voitures.

Le Liban a peur
Etrange comme en moins d'un mois, l'opinion publique française se trouve soudée dans la dénonciation des actes commis contre la France par 1. les Corses, 2. la "racaille" des banlieues. J'entends dire que c'est la faute à Sarkozy, et qu'il va se cramer tout seul en plein vol devant son incapacité à résoudre le problème de la violence. Je pense au contraire que ces événements lui profitent au plus haut point, lui permettant d'unifier une population qui commence à croire que, selon les mots récents de Lionel Jospin lors de la promotion de son livre "la première des libertés, c'est la sécurité". Mais est-ce que l'insécurité, problème réel en France n'est pas surpassé par un problème encore plus réel : le manque de travail et la dette qui devient pharaonique ? En donnant aux informations encore un peu de peur et d'ignorance, notre gouvernement si efficace permet de gagner du temps sur des questions cruciales : Comment va-t-on s'en sortir à l'avenir et est-il permis d'avoir un taux de non-emploi de 10% ? Les dérives corses et banlieusardes sont finalement moins importantes que l'avenir du pays, et au moins avec les émeutes, quelqu'un pourra très vite se poser en sauveur. Alors que pour la situation économique du pays, je ne donnerais pas mon portefeuille à Borloo, ancien avocat de Tapie, ni à Chirac le toujours très en forme "super menteur".