Le Liban a peur
Etrange comme en moins d'un mois, l'opinion publique française se trouve soudée dans la dénonciation des actes commis contre la France par 1. les Corses, 2. la "racaille" des banlieues. J'entends dire que c'est la faute à Sarkozy, et qu'il va se cramer tout seul en plein vol devant son incapacité à résoudre le problème de la violence. Je pense au contraire que ces événements lui profitent au plus haut point, lui permettant d'unifier une population qui commence à croire que, selon les mots récents de Lionel Jospin lors de la promotion de son livre "la première des libertés, c'est la sécurité". Mais est-ce que l'insécurité, problème réel en France n'est pas surpassé par un problème encore plus réel : le manque de travail et la dette qui devient pharaonique ? En donnant aux informations encore un peu de peur et d'ignorance, notre gouvernement si efficace permet de gagner du temps sur des questions cruciales : Comment va-t-on s'en sortir à l'avenir et est-il permis d'avoir un taux de non-emploi de 10% ? Les dérives corses et banlieusardes sont finalement moins importantes que l'avenir du pays, et au moins avec les émeutes, quelqu'un pourra très vite se poser en sauveur. Alors que pour la situation économique du pays, je ne donnerais pas mon portefeuille à Borloo, ancien avocat de Tapie, ni à Chirac le toujours très en forme "super menteur".