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Au Liban, tout est possible. Et la meilleure preuve, c'est cette idée surréaliste dont L'Orient-le Jour nous informe concernant les "soulèvements" dans les camps palestiniens :
la proposition de déployer une force palestinienne tampon pour contrôler les éléments de Jound el-Cham a fait l’objet hier de plusieurs rencontres et discussions entre les principaux concernés, le déploiement ayant finalement été reporté de quelques jours. Alors que le comité palestinien de suivi devait procéder, dès hier, à mettre en place la force militaire conjointe selon un plan déjà établi, Isbat el-Ansar a demandé lors d’une réunion deux jours supplémentaires pour se réorganiser avant de commencer à parler de déploiement d’une force d’interposition.
Je rêve. L'ONU remplacé par des forces armées palestiniennes, qui s'interposent entre des groupes palestiniens pour éviter que l'armée la plus faible du Moyen-orient ne continue son abattage à la hache. Siniora a en tout cas réussi son pari : pour échapper à son armée nouvellement équipée, les milices sont maintenant disposées à négocier et à trouver des solutions diplomatiques. Message transmis au hezb, dont on attend avec impatience les nouvelles orientations politiques qui suivront le prochain décrochage des forces aounistes de la sainte alliance du 8 mars.
Ce qui nous permet de parler un peu d'autre chose, comme à l'heureuse époque où l'on traitait des élections présidentielles françaises car le Liban avait, par pudeur, choisi de s'effacer devant le grand évènement électoral. Je remarque que plus Nicolas Sarkozy impressionne par son dynamisme et sa volonté d'agir, plus l'anti-sarkozysme primaire se déchaîne. Franchement, le seul reproche que l'on pourrait lui adresser pour le moment serait le choix de son épouse, qui semble éviter de sourire pour ne pas creuser ses rides, et qui risque de nous causer quelques incidents diplomatiques à l'avenir. Dénuée de classe comme d'envie de servir la France, je parie qu'elle risque de trouver la vie présidentielle frustrante, et trouvera un nouveau publicitaire qui lui rappellera le grand frisson. Avant les présidents étaient coureurs de jupons, maintenant ils se mettent au jogging. Est-ce vraiment si important la femme d'un président ? Oui, quand on se rappelle de Tante Yvonne ou qu'on sait les dégâts psychologiques que peuvent entraîner une rupture. J'ai bien peur que le bel élan du nouveau président (pour lequel, je le rappelle, je n'ai pas voté) soit brisé, non par un PS en chute libre, mais par sa famille qui apparaissait tellement incongrue le 16 mai lors de la passation de pouvoir à l'Elysée, comme des nouveaux riches qui viennent de gagner au loto et peuvent se payer les palaces (de la république).
J'ai donc très envie d'y croire au sarkozysme. De le laisser remettre la France sur les rails, et de lui faire confiance pour l'avenir de la patrie. Même si pour le moment tout reste affaire de communication, notre nouveau président se distingue franchement par une envie de changer les choses, y compris dans le rapport avec les puissants Etats-Unis, à qui Nico fait la leçon sur l'environnement. Bush de son côté voudra finir son mandat en beauté, et pourquoi pas résoudre la crise libanaise. On apprend qu'il a levé l'interdiction des vols commerciaux entre les USA et le Liban qui datait de 1985, après le détournement du vol TWA. On va enfin pouvoir aller directement à NYC sans avoir à passer par Paris (et peut-être croiser Cécilia). La situation fatigue tellement qu'on est prêt à croire beaucoup de choses pour oublier Nahr el Bared et ses "dommages collatéraux", le camion d'armes en provenance de la Syrie, les attentats aveugles, le hezb et ses martyrs, et l'été qui approche et qui sera comme d'habitude, chaud. Nicolas, défends-nous. Ou en tout cas, distrais-nous.