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J'ai reçu un email de l'Administrateur Général des Blogs me demandant pourquoi j'étais en rupture de contrat, vu que je ne parle pas du Liban en ce moment. Je lui ai répondu sèchement qu'il n'y avait rien à dire, que c'était le même bordel, que le hezbollah
On en est donc là, mais je n'ai pas envie de décrire l'entropie libanaise en ce moment, désolé. Il faut dire qu'en France, c'est nettement plus intéressant. Augustin Legrand invente l'humanitaire à mi-temps. De retour d'un tournage en Afrique du Sud, le comédien leader des enfants de Don Quichotte s'insurge "ben alors, c'est pas possible, vous avez rien branlé pendant que j'allais bosser ? Attendez, je suis intermittent, moi, je peux pas être là tout le temps sinon je toucherai pas mes allocs". Ce qui fait dire à une majorité de Français que si Bayrou était au second tour, il voterait pour lui contre Ségo ou Sarkon selon "un sondage Ifop pour LCI et Fiducial publié lundi". Bayrou quant à lui réinvente la politique à la normande : p'têtre ben que oui, mais p'têtre ben que non. Et certains de soupirer avec aise qu'il choisirait un premier ministre de gauche. C'est ça qui est formidable avec le vote Bayrou ; on peut voter à droite en ayant une bonne consience de gauche, ou voter à gauche en pensant qu'on a fait un vote responsable et mature.
Et puis, pour fêter l'année du cochon, Papon est mort, mais l'Irak continue d'abriter le plus grand concours mondial d'attentats. A la FNAC, les livres sur Chirac fleurissent ou refleurissent, on a même droit à un bouquin sur sa fille qui ira travailler dans un grand cabinet de relations publiques à NYC quand son papa ne sera plus roi de France. Ce soir, Ségolène affronte cent Français dans une émission sur TF1, après que son Etat-major ait juré que c'était truqué pour Sarkozy, vu que les journalistes, c'est bien connu, sont tous de droite. La semaine passée, dans la même émission, on avait eu droit à quatre extrêmes d'un coup. Ils avaient tous la tête de l'emploi, surtout Buffet. Je l'imagine il y a trente ans, à passer ses vacances en Tchécoslovaquie et à vanter les mérites du modèle cubain. Besancenot est rentré dans le rang : il commence à faire des promesses bidon comme les autres, plutôt que de parler de grand soir. C'est à ça qu'on voit qu'un pays s'embourgeoise, même ses militants d'extrême gauche ne veulent plus d'une révolution qui menacerait leurs acquis sociaux.