Manque de gonzesses
En allant me promener chez le lutin, un blog qui me fait toujours bien rigoler, je suis tombé sur un billet qui dénote beaucoup par rapport à son style habituel : les blogs les plus influents de France dans lequel il est classé, contrairement à d'autres que l'on aurait pu penser mieux placé, comme le génial Boulet, ou le fameux Lewis. Je ne sais pas sur quoi ils se sont basés pour parler de blogs influents, ça m'a encore l'air d'être un classement arbitraire comme pour les sites de droite. Par exemple, le journal très sérieux cite celui-ci, rédigé de façon certes magistrale par une jeune fille mais assez égocentrée ; j'ai beaucoup apprécié ce blog pendant la guerre, parce que l'auteur n'a pas évoqué une seconde ce qui se passait au Liban, contrairement à l'immense majorité des blogs, occupée qu'elle était à se préoccuper d'elle-même et à le raconter avec beaucoup d'humour, de talent et de vacuité. J'y retourne souvent pour sa légèreté, et j'espère qu'elle pourra toute sa vie continuer à penser que le pire malheur qui puisse lui arriver, c'est d'avoir atteint le maximum de retrait sur sa CB ou d'avoir un bouton sur le nez avant un rendez-vous amoureux. Allez-y, c'est rafraîchissant en cette période d'attente parfois lourde.
Et en même temps, cette demoiselle reflète beaucoup l'image que l'on a des femmes en france, au point qu'un article de Libé m'a fait bondir. On y parle des femmes en politique, phénomène Royal oblige, et on trouve quelques phrases du dernier machisme, donc de la plus haute connerie prononcées sentencieusement par de vieux barbons d'un autre âge. Ainsi, "La politique, c'est la guerre, ce n'est pas pour les femmes". Désolant, non ? Et s'il y avait plus de femmes, peut-être alors que la politique, ce serait la paix et ce serait nettement mieux ! Parce que la France, c'est "10,9 % de femmes maires, 10,4 % de conseillères générales et seulement 3 présidentes de départements, une seule présidente de région (Ségolène Royal), 12,3 % de femmes à l'Assemblée nationale et 16,9 % au Sénat.". Quelle honte. Et au Liban ? C'est encore moins. Pourtant, après l'éblouissante démonstration de l'incompétence des hommes à gérer le pays, il serait judicieux, sinon de la dernière chance, de confier le pays aux femmes. Qui se porte volontaire ? Bee ? Qui sera prêt(e) démontrer le contraire de débilités du genre "L'homme a peut-être plus l'esprit militaire, les femmes n'ont pas le même esprit de discipline. Les hommes ont plus la passion de la campagne électorale. C'est un combat, les hommes aiment plus ça". En 2006, entendre ça en Afghanistan, passe encore, mais en France... ça donne presque, je dis presque, envie de voter pour la Dadame du Poitou.