Pas mal au Paloma
Alors c'est tout ce qu'ils ont trouvé contre Sarkozy ? Une croisière qui ne coûte rien à la nation et qui montre juste que le futur président, comme tous les hommes politiques français, côtoient des industriels et des patrons de média ? Lorsque M. Gayssot faisait la retape auprès de riches mécènes pour sauver son quotidien L'Huma, on n'avait pas des couvertures de Libé comme aujourd'hui, où l'on voit le yacht incriminé avec comme titre "Boat People". En France, un président devrait prendre ses vacances au camping, comme tout le monde. Imaginez les titres de la presse "de gauche" si c'était le cas : Sarko démago à Palavas-les-flots. Ce n'était certes pas une brillante idée de prendre ses vacances de manière aussi ostentatoire. Cela dit, lorsque la famille Bolloré a accueilli Léon Blum après la Seconde guerre mondiale, y-a-t'il eu pareil tintamarre de la presse people ? Franchement, je plains les anti-Sarko viscéraux. Il va falloir faire mieux dans les mois à venir. A moins que "Nico Maltese" ne fournisse la matière comme il a su si souvent le faire. La résistance s'organise, et permet au moins le retour de Frantico-Trondheim dans un nouveau blog dessiné qui, pour le moment, manque d'inspiration.
Bayrou de son côté doit déjà faire face à des défections massives dans ses rangs. On se doutait que ses gesticulations révolutionnaires étaient du flan, on en est maintenant convaincu. L'UMP punit sévèrement le petit Béarnais qui n'aura sûrement pas de groupe parlementaire à l'Assemblée. Ceux qui ont eu la bonne idée de voter pour lui pendant les élections doivent raser les murs : on connaissait le vote utile, voilà son inverse. Le néo-poujadiste retourne à ses tracteurs, et je m'en réjouis : on pourra peut-être recommencer à parler de politique en France, une fois que le PS aura retrouvé ses esprits, et que l'UMP aura récupéré son chef de guerre.
Les législatives approchent à grands pas et on aura donc l'occasion de s'engueuler dans les comments en se traitant de noms d'oiseaux sous prétexte qu'on n'est pas d'accord. Continuez : grâce à vos critiques, je réfléchis mieux. En attendant, je voulais vous faire part d'une rencontre qui a enchanté ma vie beyrouthine, le temps de quelques minutes. La semaine dernière, j'ai rencontré Patrick Chesnais (!!). Le comédien tourne en ce moment au Liban un long-métrage sous la direction du réalisateur Hany Tamba, qui a reçu un césar du court-métrage pour After Shave. J'ai vraiment cru à une blague au début (qu'est-ce qu'il fout là ??), car M. Chesnais fait partie de ces acteurs élégants, discrets, charismatiques, qui ne sont pas sur tous les plateaux de télé à montrer leur cul sous prétexte de vendre leur camelote. Je suis donc doublement enchanté : de l'avoir vu quelques minutes (mon côté midinette) et surtout de savoir que le cinéma libanais s'active et utilise de bons acteurs pour refaire parler de lui. Si vous êtes à Beyrouth, écrivez-moi, je vous communiquerai le nom de l'hôtel de M. Chesnais, et vous pourrez jouer les paparazzi. Il faut reconnaître que venir à Beyrouth en ce moment, ça demande un certain courage pour un acteur. Mais quand on a joué dans Je ne suis pas là pour être aimé, on n'est pas n'importe quel comédien. Ahlan Was Ahlan, Monsieur Chesnais.