On a gagné !
Vous avez vu les sondages ?! Pour les Français, l'évènement marquant de l'année 2006, c'est : la guerre du Liban ! On a niqué l'Irak, la grippe aviaire et le Darfour ! Le Liban revient sur le devant de la scène internationale avec fracas. Ha, ils ont cru qu'ils pouvaient monopoliser les médias internationaux avec leurs petits affrontements en Palestine, ou leurs querelles de clochers en Irak, voire même effrayer le peuple avec leurs bombinettes en Iran ou en Corée du Nord, mais le Liban a triomphé. Toutes ces années passées à détruire l'Etat libanais n'auront pas été vaines, toutes ces années à accepter petit à petit qu'une organisation terroriste se fasse passer pour la résistance, à réhabiliter des criminels de guerre, à faire passer la corruption pour de la lutte contre Israël, à polluer les côtes tout seuls comme des grands et à acheter des armes alors même que la population se paupérise, tout ce temps a enfin payé : on est numéro un !
Je pense que c'est un travail d'équipe, et en tant que tel, il faut savoir, comme pour les oscars, remercier tous ceux qui ont contribué à cette victoire : en premier lieu, bien sûr, celui quand qui rien ne serait possible, j'ai nommé dieu aka allah, au nom de qui on a pu se mettre sur la gueule au Liban sans avoir d'équipes de foot (voire post précédent). Ensuite, ses représentants légaux sur terre, au premier rang desquels le fils du prophète, son excellence suprême et clairvoyante Hassan Nasrallah, chef de guerre plein d'amour pour les martyrs. Saluons également la classe politique incestueuse, qui a su, par son inactivité stimuler une situation déjà périlleuse, ne ratant donc jamais une occasion de rater une occasion, selon le mot d'esprit devenu fameux. Et que serait ces hommes politiques sans tous leurs supporters, tous hommes de dialogue et de fraternité, qui jamais au grand jamais n'en sont venus aux mains pour défendre l'honneur de leurs patrons quand on osait formuler une critique à leur égard. Il serait maladroit d'oublier le Quai d'Orsay, rompu à un antisionisme demiséculaire, qui a su avec courage appliquer les stratégies hasardeuses de son patron, J.C., en appuyant la Syrie avec force, avant de la combattre avec autant d'énergie, au lieu de la traiter comme elle le mérite depuis toujours. Et pour finir, une rapide mention des Etats-Unis qui pourraient beaucoup et s'entêtent à ne s'attaquer qu'aux missions impossibles et inutiles, et des "frères" arabes grâce à qui on vérifie chaque jour qu'on ne choisit pas sa famille. J'en oublie, Européens, Chinois, Russes mais le temps nous est compté, il faut conclure.
A tous donc, merci, et il me semble pouvoir affirmer avec certitude que, si la situation au Liban n'intéresse en cette fin d'année que peu d'observateurs, l'année 2007 risque d'être une grande victoire à nouveau pour le Liban, avec les mêmes participants. Et grâce aux efforts des insurgés du centre-ville, on verra même pointer avec un peu de chance une récession économique qui viendra encore renforcer les chances de guerre civile. On ne change pas une équipe qui gagne, à tous, encore bravo !