30 mars 2006

Toujours dans les coupures de presse

Question : Qui a prononcé les paroles suivantes et à propos de quoi :

Ma génération est plongée dans un univers d'une violence inouïe dans lequel la peur du lendemain vient amputer le dynamisme naturel de l'âge. C'est, pour la jeunesse, la fin de l'insouciance. Non, il n'y a pas de démagogie, encore moins de populisme, à dire que nous sommes maltraités. L'école est passée de grand dessein national à celui de «goulet d'étranglement budgétaire». L'emploi, autrefois passage vers le monde adulte, est devenu une «chance», à tel point qu'il faudrait en accepter toutes les conditions, même les plus humiliantes. La culture et les loisirs, enfin, sont maintenant soumis à condition d'argent et existent en vue de satisfaire la seule soif du «je veux être», sous la dictature des marques et de la mode.

Est-ce :

1. un jeune biélorusse décrivant la dictature de son pays

2. un étudiant de Bir-Zeit dans les Territoires palestiniens forcé d'être tailleur de pierres pour survivre

3. un dissident chinois essayant de transmettre un message au monde libre en évitant Google

4. ce petit con de Bruno Julliard, président de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), décrivant dans Libération les affres de sa génération devant vivre dans une France qui décidément ne comprend pas les jeunes et qui ne leur donne pas automatiquement un emploi à vie payé trois fois le SMIC

Solution : Vous avez répondu 1,2 ou 3, vous êtes l'ennemi capitaliste et impérialiste qui sera pendu avec ses tripes lors du grand soir. Décidément vous ne comprenez pas la douleur de vivre dans un pays de fascistes, et vous n'arborez certainement pas des dreadlocks avec un T-shirt du Che.

Je sais, c'est dur d'être un jeune français. Mais bon, je pense que Julliard ira passer ses vacances dans un pays qui comprend les jeunes et les traite bien, comme la Birmanie, ou la Corée du Nord. Salaud de gouvernement de vieux.

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