WIL ouvre le dialogue

Un commentateur identifié comme Lostbird semble être en désaccord avec mes explications sur l'attitude incompréhensible du Liban vis-à-vis d'Israël. Je note qu'il le fait avec délicatesse et sans violence, et j'aimerais en discuter ici. Pourquoi le Liban tend-il à censurer tout ce qui fait référence de façon positive à Israël, encourageant par là un antisémitisme déjà bien ancré dans la société alimenté par des mouvements anti-démocrates comme le Hezbollah ? Il est possible de se procurer sans aucun problème Mein Kampf, le protocole des Sages De Sion ou les bouquins de Finkelstein sur l'holocauste, mais on se doit de haïr Israël, plus que la Syrie notons-le, et la judaïté reste un fléau pour une grande majorité de Libanais. Même les Chrétiens, brièvement allié à Israël dans les années 80, semble éprouver de l'admiration pour l'Etat mais de la haine pour la religion. Pourquoi ?

Vous me direz que les Libanais ne sont pas les seuls à ne pas aimer les juifs. Je sais bien. C'est ce qui me désole. J'attends toujours une explication : pourquoi les juifs, et pas les mercières disait Pierre Desproges ? J'ajouterais, en reprenant le poème de Niemöller (que j'ai déjà cité deux fois ici dans son intégralité), on commence par les juifs, et on est peut-être dans les prochains.
Liban et Israël sont voisins. Est-ce que les Français devraient continuer à haïr les Allemands pour les trois guerres successives qu'ils ont eu ensemble ?