17 mars 2006

Ha ça ira, ça ira, ça ira (parfois on hésite entre être révolutionnaire ou facho)

Quel parfum de rébellion en France aujourd'hui. Un gouvernement qui propose des pansements sur un cancer, avec à sa tête un bellâtre qui perd singulièrement de sa superbe, contre des jeunes qui n'ont pas connu Mai 68 et qui regrette le bon temps où la CGT organisait des charters vers Moscou.

Où est passé le dialogue en France ? Vous les entendez les partisans du CPE, avec leurs moues conservatrices et doctes, sans projet et fiers de l'être qui s'opposent avec violence aux armées décérébrées des étudiants qui répètent mécaniquement les mêmes conneries sur la précarisation de l'emploi ? Comme si quand on est jeunes, on avait automatiquement droit à un CDI à 25 ans ? Tu t'es trompé de pays camarade, et peut-être même d'époque.

Combien d'entre nous ont fait le même constat et se sont dit que, malgré l'amour pour la mère patrie (qui nous a quand même payé des études longues), il est préférable de ne revenir en France que pour des vacances et d'aller chercher fortune et projet ailleurs ? Combien d'entre nous ne reviendront pas, et pourtant regardent avec ferveur le journal télévisé de France 2 chaque soir ? Et combien d'entre nous après avoir regardé les nouvelles du pays se disent que décidément, la France n'apprend rien et vit sur ses acquis, tous ses acquis mais rien que sur ses acquis ?

La France n'a pas besoin de nous mais nous nous avons besoin de la France. Parfois, en voyant les baby-émeutes des étudiants, je me prends à espérer à une révolution, un vrai changement politique comme au bon vieux temps.
Et puis j'entends les conneries des jeunes dans la rue, leur morgue et leur proclamation qu'on leur doit tout, et je rêve d'être CRS.

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