Le Centre du Monde
Ceux qui prévoyaient le déclin de la France doivent se frotter les mains. Leurs antiennes sont devenues prophéties auto-réalisatrices. Alors que le gouvernement Fillon s'attaque enfin à la réforme de l'éducation, en particulier des universités, qui sont la base par laquelle peut passer l'amélioration de la société, les "enseignants-chercheurs" (terme qu'on ne rencontre qu'en France et qui semble rappeler que non, ils ne sont pas que "profs", le mot leur faisant visiblement honte) ont défilé dans la rue par milliers pour empêcher qu'on ne touche à leur statut de droit divin. Existe-t-il ailleurs dans les pays dits développés un statut aussi malsain ?Les profs de fac sont payés à vie quoi qu'il arrive, sélectionnés selon des critères plus qu'obscurs depuis Paris mais presque toujours nommés dans l'université où ils ont fait leurs études, sans aucune obligation de résultats, refusant d'être évalués par les élèves, le tout assez mal payés et dans des conditions de recherches et d'enseignement médiocres. Bref, seuls les pas très bons ou les casaniers choisissent de rentrer dans un système qui, en plus, refusent les professeurs étrangers de la même manière que les hôpitaux n'accordent pas le même statut à un médecin libanais qu'à un français. Pendant ce temps, les grandes écoles prospèrent et confirment l'idée qu'en France, la fac accueille ceux qui n'ont pas été accepté ailleurs.
Qu'est-ce qui fait qu'en France, un des pays les plus merveilleux mais dysfonctionnels qui soient, on continue à ne vivre que par le syndrôme d'Astérix ? Voilà une nation dotée d'un passé prestigieux, couverte d'une gloire culturelle, célèbre dans le monde entier pour son art de vivre, capable des plus grands exploits (et des ratés les plus retentissants) mais qui refuse quoi qu'il arrive de considérer que peut-être, parfois, dans certaines occasions, ce sont les autres qui ont raison. Astérix ou Cyrano ? La France n'accepte les critiques que si elle se les sert elle-même, et encore. Concernant les universités françaises, force est de constater que leurs homologues britanniques sont les meilleures d'Europe en grande partie parce qu'elles sont su se réformer quand il le fallait. Les Françaises s'arc-boutent contre la prétendue mondialisation en arguant qu'au moins, elles sont gratuites, comme si c'était un gage de qualité, et alors que c'est parfaitement faux : un étudiant nécessiteux aura le plus grand mal à trouver une bourse, et il faut bien payer les livres et le studio quand on n'est plus chez papa-maman. Quant aux universités américaines, les meilleures du monde sans contestation sérieuse, elles offrent une sélection d'aides financières qui ne laissent sur le carreau que le petit blanc d'origine middle-class qui ne brille dans aucun domaine académique ou sportif. Le Français quoi. (Attention, pointe d'ironie)
En Israël, les universités ont atteint une réputation mondiale, c'est d'ailleurs les seules de tout le Moyen-Orient. Les élections ont lieu aujourd'hui et comme toujours, il n'y aura pas de vainqueur, démocratie oblige. Se mettra en place le délicat système des alliances et il y a de fortes chances qu'une droite dure, voire extrême, émerge. Regrettable, certes, mais comment en vouloir à un pays qui décidément n'arrive pas à communiquer avec le reste du monde et reste en grande partie incompris. Voilà une nation dotée d'un passé prestigieux, couverte de gloire, capable des plus grands exploits (et des ratés les plus retentissants) et qui applique la démocratie presque à la lettre, mais qui continue d'être traitée comme un chien galeux qui refuse de mourir. Pourquoi une telle haine vis-à-vis d'Israël ? Dans le Nahar, cet article anecdotique mais qui en dit long :
Saudi Princess Says She Is Ready to Drive
The wife of one of Saudi Arabia's most high profile and richest men said she's ready to get behind the wheel if women are ever permitted to drive.
En Arabie saoudite, les femmes n'ont même pas le droit de se déplacer seules, sans parler de tout le reste, de ce qui fait de cet Etat un reliquat d'un Moyen-âge totalitaire. Mais qui serait prêt à défiler dans les rues pour les femmes de Djeddah, comme on le fait pour les enfants de Gaza ?