Enfin un post sur l'état de la morale dans ce pays
La couverture du magazine à votre droite peut surprendre quand on pense que le Liban est le fief du Hezbollah. Pourtant, les moeurs peuvent être légères dans ce pays, et il est maintenant possible d'acquérir des magazines comme "Playboy" dans les magasins de journaux, bien que seuls les fidèles soient concernés car il faut deviner, derrière la cellophane noir protégeant les âmes sensibles du contenu du précieux journal pour adultes, l'identité de la jeune fille qui va y montrer son cul.
Time Out nous apprend donc dans son numéro de juin qu'il y a de sacrés lurons au Liban, pratiquant finalement toutes les dépravations de l'Occident, le tout dans un anglais très perfide Albion, puisqu'il utilise le mot "shag", qui m'a toujours bien fait rire tant il exprime bien les relations curieuses entre nos voisins prisonniers de leur île britannique et le s e x e.
Le Liban reste décidément une exception dans les pays arabes. Même si les barbus aimeraient le mettre au pas, ce pays continue de réclamer sa liberté et d'affirmer sa différence. Les boutiques affriolantes sont légion dans un pays où les touristes viennent pourtant avec leurs épouses convenablement voilées. Mais il est courant pour ces messieurs des pays du Golfe de s'offusquer devant la liberté de moeurs pratiquée par les Libanais, tout en en profitant largement, surtout en été. Hypocrisie masculine accentuée par une montée en puissance des fondamentalismes religieux dans le monde, chez les chrétiens comme chez les musulmans.
Après les émeutes qui ont suivi l'émission satirique Basmat Watan, j'ai bon espoir que le Hezbollah va mettre un peu d'ordre chez ces dépravés de Libanais en instituant une police des moeurs chargée d'interdire le genre de publications dégoutantes que représente Time Out. Problème : si le Liban devient pur, où iront le sayyed et sa bande pour prendre un verre après la mosquée ?