18 octobre 2007

Touche pas à ma pote

Merci à Dominique Torrès pour ce reportage diffusé hier soir sur France 2 dans Envoyé spécial et consacré à l'esclavage au Liban. Rien de nouveau, on connaissait déjà cette particularité libanaise consistant à posséder de petites mains à domicile et à en faire ce que bon leur semble. On peut aussi observer l'attitude des Libanais "de souche" vis-à-vis des immigrés en général, qu'ils soient balayeurs, gardiens d'immeuble ou bien ouvriers. Le Liban est un pays raciste, où l'on considère et officialise une dangereuse idéologie posant une hiérarchie au sein de la race humaine. Cela va au-delà de la xénophobie, partagée par la plupart des pays, et qui consiste à avoir peur de l'étranger. Au Liban, les "Madames" sont persuadées qu'elles font une bonne action en utilisant des bonnes philippines, éthiopiennes ou sri lankaises, et tombent des nues quand on leur fait remarquer qu'il s'agit d'esclavagisme. On n'imagine pas une Libanaise être traitée de la sorte par, disons, une famille française, car ce serait une atteinte à sa dignité. Mais au Liban, on considère les petites bonnes comme du bétail et on se persuade qu'elles sont bien mieux ici à se faire violer et violenter que dans leur pays à crever de faim. Dominique Torrès, qui a beaucoup enquêté sur l'esclavage moderne, propose qu'on commence par forcer le gouvernement libanais à rédiger un décret interdisant qu'on retire leur passeport aux esclaves libanais. Je pense qu'il serait plus efficace que les grosses nations exigent l'arrêt de l'esclavage de la part du Liban et des autres pays qui continuent la traite comme au bon vieux temps du commerce triangulaire, ou alors les citoyens issus de ces pays seraient traités comme les sont les étrangers dans leur pays. Je ne sais pas pourquoi les Français sont considérés comme privilégiés au Liban, lorsqu'on doit prendre contact avec les autorités pour être régularisés, on est traités comme les bonnes, c'est-à-dire moins bien qu'un ressortissant de pays arabe, et à peine mieux qu'une prostituée d'un pays de l'Est, autre victime de l'esclavage.

Le reportage était fort mais s'adressait à tous, pas seulement aux nombreux Libanais qui considèrent normal d'oppresser des humains nés dans un pays moins favorisé. Il serait facile d'ajouter le racisme comme défaut aux Libanais en pensant qu'il proviendrait d'un chromosome mal dégrossi. Cette attitude provient de l'ignorance et la plupart des Libanais ne se rendent tout simplement pas compte de ce qu'ils font. Comment leur expliquer ? J'ai essayé de joindre Amnesty International pour essayer, mais il n'existe pas de bureau de pays au Liban. Il me semble pourtant qu'il en existait un il y a quelques années. Si vous avez des informations, merci de me les communiquer.

Le rugby s'achève dans la douleur après la défaite contre les félons, mais il reste un match à jouer. Comme beaucoup, je me suis laissé paresseusement et bêtement par cette coupe du monde en oubliant un peu le reste du monde. Pourtant, il s'en passe des choses, à commencer par le divorce de not' président, son épouse expliquant que "je vais essayer maintenant de vivre discrètement et dans l'ombre, comme je l'aime"... Elle est pas bête Cécilia. Comme elle aime vivre dans l'ombre, elle épouse des gens qui ne se trouvent jamais dans la lumière comme Jacques Martin ou Nicolas Sarkozy. C'est un peu idiot de se réjouir du malheur des autres et j'espère que le président de la République ne va pas menacer son ex d'une guerre nucléaire si elle ne revient pas, mais franchement, ne plus entendre parler de Cécilia Truc va faire un bien fou. On regrette déjà Bernadette, qui avait lancé à Villepin encore premier ministre "Vous êtes encore là vous ?" au détour d'une rencontre inopinée. Et on espère que celui qui a été choisi comme président fera les réformes nécessaires sans se laisser impressionner par les "mouvements sociaux" des derniers bolchéviques de la planète. En même temps, le départ de sa femme risque de bien l'énerver, et de lui donner une occasion de vouloir se défouler. Je me rappelle 1995, avec Blondel et autres roitelets qui affirmaient que les grèves poussaient les gens à se parler de nouveau. Tu parles. Une grève, comme une guerre, c'est l'échec de la négociation et franchement, je ne vois pas qui va croire que Sud ou la CGT ont tenté de discuter avant de lancer leurs troupes dans les rues. Cela dit, voilà une bonne solution et une bonne liaison : et si FO ouvrait un bureau au Liban pour défendre les esclaves ? Il faudrait cotiser pour cela, et tout ce qui ressemble à "impôts" apparaît comme un gros mot au pays du cèdre.

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