31 juillet 2006

Lendemain de cuite

Alors maintenant, il faut des brevets de patriotisme pour parler du Liban... Et ces licences s'obtiennent auprès de censeurs établis... en France, puisque mes petits trolls qui se sont faits les quenottes hier sur mon blog sont tous confortablement installés dans mon beau pays, d'où ils décident qui a le droit d'évoquer "leur Liban chéri".

Je passe sur les insultes et le niveau zéro de réflexion des quelques demeurés qui ont cru bon de juger que je n'aime pas le Liban. Ce qui m'a intéressé dans les quelques cent commentaires d'hier demeure la difficulté de la région à se projeter dans l'avenir. Quand comme moi on est plus ou moins bien installés en France à attendre la suite des événements, le moins qu'on puisse faire, c'est d'essayer de réfléchir à ce qui pourrait se produire par la suite, pour éventuellement aider à trouver une solution. Et ce n'est pas facile, parce que tout reste ouvert. Mais ma position reste infiniment plus facile que ceux qui endurent la guerre. Certains continuent bon an mal an à vivre au Liban, et tous ne sont pas contaminés par la propagande du Hezbollah qui veut qu'Israël veuille détruire le Liban, aux armes citoyens, formez les bataillons. N'inversons pas les rôles : c'est bien le Hezbollah qui veut détruire Israël puis établir un Iran bis au Liban. Si certains n'en sont pas convaincus, je ne sais plus quoi faire, à part continuer à écrire. Surtout quand notre bien-aimé Mickey d'Orsay affirme que l'Iran demeure une force de stabilisation pour la région, ou qu'Emile Lahoud, notre président-général-directeur de l'ATCL considère qu'une force d'interposition serait perçue comme une "occupation".

Cette guerre de merde... elle bouleverse nos têtes et nos vies, mais elle ne me fera pas changer d'attitude. Trop facile de faire porter le chapeau aux mêmes qui l'endurent depuis des décennies. J'avais écrit un post intitulé "tous responsables". Je maintiens tout ce que j'ai dit : que chacun prenne ses responsabilités au lieu de se rejeter la faute, car chacun y est pour quelque chose. "La victoire a mille pères, mais la défaite est orpheline". Je vous laisse sur ce proverbe chinois plutôt qu'évoquer Sun Tzu, car la guerre n'est pas un art. Et que les trolls reviennent : ils sont la preuve de la difficulté de dialoguer calmement dans un Moyen-Orient schizophrène. Leur présence nauséabonde atteste qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du Liban.

|
Weblog Commenting and Trackback by HaloScan.com