Des nouvelles du pays
Enfin ! j'ai pu joindre mes proches au Liban. Ils tiennent bon, habitués à la guerre de 1975-1990, ils reprennent les bons vieux réflexes de survie. Il faudrait tout de même que ça ne dure pas trop longtemps, déjà les malades et les personnes âgées commencent à manquer de médicaments. Il paraîtrait que la nourriture et l'eau ne pose pas trop de problèmes, bien que l'inflation ait multiplié les prix. Courage.
D'un point de vue politique, j'avais peur qu'eux aussi fassent comme les bloggers que je suis régulièrement par openlebanon : certains se radicalisent nettement, en général ceux qui assistent impuissants aux événements depuis l'étranger. L'un d'eux expliquait même que maitenant, ils comprenaient les terroristes et ne verrait pas d'inconvénient à en devenir un. Mais il était à NYC, et c'est certainement la rage d'être éloigné de ses proches qui le faisait éructer. Les Libanais qui sont restés au pays savent que ceux qui les ont entraînés malgré eux dans cette catastrophe sont tranquillement à savourer le spectacle, à Damas, à Téhéran, et dans les bunkers du Hezbollah.
Ce qui m'inquiète le plus, quand les canons se seront tus, ce sont les réglements de comptes. Ils risquent d'être brutaux. J'espère que d'ici là, l'ONU et ses éminents membres permanents auront pris la seule décision qui s'impose : envoyer une vraie force d'interposition, qui remplacera notre pauvre FINUL qui se fait canarder des deux côtés.
N'oubliez pas le Liban.
S'il vous plaît.