17 juillet 2006

Précisions

Mes voisins, cet après-midi "Incroyable, il a suffit que la Syrie s'en aille pour qu'Israël en profite pour envahir le Liban."
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Si c'est ce qu'on raconte sur TF1, que la Syrie protégeait le Liban d'Israël, on est mal barrés.

Cette image lors de la visite de Villepin : une jeune femme libanaise, qui tient son passeport-sésame français à la main, interpelle le premier ministre de façon autoritaire en lui disant de ne pas oublier les Libanais qui sont dans la merde. Et puis, elle prend le ferry pour se sauver.

Quelques commentateurs (mais très peu finalement, vous vous comportez pour la plupart de façon très civilisée, merci beaucoup) jugent bon de me reprocher ma "froideur", comprendre mon manque de coeur devant la situation au Liban. Je rappelle que, contrairement à ces gauchistes de salon qui voit toujours Israël comme le méchant parce que la puissance militaire dominante de la région, je n'ai pas grand chose à perdre dans cette guerre sauf ma famille, mes amis, mes collègues, mon appartement, mon boulot et ma voiture, dans l'ordre. Me reprocher de manquer de coeur, surtout venant de lecteurs aussi en sécurité que je le suis pour le moment, ça a tendance à m'énerver, en fait ça me rend furieux. Je ne défends pas Israël : Israël n'a pas besoin de moi. En revanche, je ne veux pas d'un Liban où le Hezbollah pourrait encore plus se glorifier de ses "exploits" militaires pour asseoir sa domination sur les autres partis et transformer le Liban que l'on aime en Iran bis. Parce que qui tire les ficelles derrière le Hezbollah ? Qui lui fournit les armes ? Qui lui a appris la dialectique du Grand et du Petit Satan ? Si vous voulez que le Liban devienne Barbuland, ce sera sans moi. Je suis contre cette guerre, elle me fait peur pour mes proches (la voiture, c'est pas grave, j'ai pas fini de la payer. Oups, j'ai manqué de coeur, là ?). Mais je préfère la logique israélienne à celle du Hezbollah, puisqu'il faut choisir entre les deux. Et à vous dire la vérité, je ne suis ni pour l'un, ni pour l'autre, je suis pour un Liban comme il a toujours été, sans peur des dieux, sans voile obligatoire pour les femmes, sans idéal morbide de faire la peau aux Israéliens et aux Américains, avec des rapports normalisés avec ses voisis. Que ceux qui me reprochent mon "manque de coeur" sortent de leur cocon douillet et aillent servir de bouclier humain au Hezbollah. Moi, je n'ai aucune pitié pour ces gens-là. Il paraît que l'antisionisme est le dernier repaire d'une certaine gauche en mal de combats. Qu'elle prenne les armes, comme dans les années 30, contre le fascisme. Mais en 2006, le fascisme, c'est le Hezbollah.

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