Willie Nelson for President!
Avouez que parfois vous aussi vous aimez bien aller sur des sites web ou des blogs que vous détestez, mais que vous aimez détester. Moi c'est ici que j'aime bien aller, parce que la jeune libanaise qui le tient possède la plus haute estime de soi que j'aie jamais vu chez un être humain et que c’est la reine de la phrase definitive, du genre qui veut rien dire mais dont elle est très fière et pis c’est tout. Je vous jure, c'est phénoménal, j'ai presque l'air ouvert et tolérant comparé à elle. Bref, récemment un de ses commentaires m'a fait bondir mais comme elle filtre ses commentaires et qu'on doit uniquement être d'accord avec elle, je n'ai pas pu commenter chez elle, donc je le fais chez moi, et en plus vous allez voir ça a un rapport avec ce que je vais dire.
Donc à propos des caricatures de Mohamed dans les journaux danois, elle a trouvé LA parade :
So if you believe it is part of your freedom of expression to violate the Muslim taboo against representing the Prophet, does that mean you would also feel free to walk into a Buddhist temple with your shoes on? (There's no getting out of this one, you're either an asshole or a hypocrite).
Avouez que c'est du lourd quand même : si vous n'êtes pas d'accord avec elle, vous êtes soit un connard soit un hypocrite. Ce n’est pas sans me rappeler la rhétorique de George Bush Jr. (avec ou contre nous) ou de Ben Laden (les fidèles contre les croisés). Ce genre de réflexions me rappellent pourquoi je considère les religions comme un problème plus qu’une solution et je me fais un devoir de les considerer toutes de la meme façon.
Evidemment, ses commentaires de haine en appellant d’autres, en voici un qui faisait suite à son post. Il a été accepté celui-là, parce que Madame s’indigne qu’on insulte les Musulmans (meme si rappelons que les interdits des religions ne concernent que leurs fidèles mais allez lui expliquer ça) mais les Juifs, c’est bon, vas-y mon gars, balance. Donc, un intellectuel brillant a écrit sur son blog :
Again, you are free to express what you'd like in the West as long you step on the right toes. Look at the historian David Irving. He questions some historical facts about the Holocaust and is thrown in jail - essentially thought crimes. You can't even question these matters in the West.
Récemment, un ami (?) libanais m’a sorti le meme couplet sur l’Holocauste : comment se fait-il que ce soit tabou en Occident, qu’on n’ait pas le droit de questionner le massacre des ennemis de Hitler, patati, patata. Au début, j’ai discuté avec lui, je lui ai parlé du négationnisme, des preuves accablantes de la Shoah, des survivants, j’ai essayé de lui dire que c’était un fait historique et qu’on avait déjà tout ce qu’il fallait en histoire pour établir la vérité sans que des imbéciles remettent en cause ce qui s’est passé. Il était pas convaincu, mais dit qu'en parler, questionner les preuves était le travail des historiens et que s’interroger ne voulait pas dire qu’on remettait en question, que c’est un tabou et qu’on a tort de refuser de discuter de la Shoah.
A problème radical, solution radicale. Je lui ai dit "T'as raison. Tu m'as convaincu. Poser la question n'est pas y répondre. Je vais donc de ce pas écrire un article posant la question "Est-ce que ta mère est une pute ?". Tu vois, je pose la question, je n'y réponds pas."
Il est devenu rouge. Je sais pas s'il a compris, en tout cas, on n'en parle plus. Et c'est très bien comme ça.
Et je continue d'aller chez la conscience du monde libre, et de m'arracher les cheveux ; ça me fait un bien fou cette dose de haine.