Billet d'ambiance
Beyrouth ressemble à un camp retranché. Deux anecdotes. Aujourd'hui, je passe devant l'énorme bâtiment des Nations-Unies et je m'étonne de la lenteur du trafic. La cause en est que l'immeuble est maintenant entouré de sacs de sable sur deux mètres de hauteur et autant de profondeur. Autre histoire de la même journée : j'ai tenté de me garer à la libanaise, c'est-à-dire n'importe comment. Deux individus m'ont foncé dessus en me faisant de grands geste de déguerpir. D'habitude, j'harangue et je reste au culot ; cette fois-ci, c'était difficile devant le M16 du gardien qui etait, je le précise, habillé en civil ou en milice, c'est-à-dire sans uniforme de police ou même de vigile.
Beyrouth reprend ses mauvaises habitudes. Et on attend le prochain attentat, avec un peu d'appréhension, je dois dire, tout en faisant attention de ne pas y penser.