Chroniques de la haine ordinaire
Dieudonné n'en finit plus de s'enfoncer dans sa judéophobie chronique. Chez Ardisson, il a balancé les arguments habituels de la rhétorique antisémite, se camouflant derrière un antisionisme de bon ton et continuant à défendre le néo-nazi Alain Soral, qu'il a qualifié d'artiste. Artiste. Comme le führer. L'antisémitisme n'est pas un racisme comme les autres, et chaque jour passé au Liban me permet de me rendre compte que cette haine sourde contre les juifs est considéré comme normal, les juifs incarnant à merveille le bouc émissaire dont tous les peuples ont besoin. N'oublions pas pourquoi Hitler a voulu s'en débarrasser : non parce qu'ils étaient les plus riches, mais bien parce qu'ils étaient les plus faibles et les plus identifiables. Je me battrai toujours contre ces racistes clamant leur antiracisme, non pas que j'ai de sympathie particulière pour les juifs, mais parce que j'éprouve pour tous les humaines le même respect, ou que je m'y efforce. Cela vous paraît idiot ou idéaliste ? Tant pis. Je m'en désole autant que de voir un comédien réellement drôle et doué reprendre des propos à peine dignes d'un nazi. Et je n'avais pas rigolé non plus à Durafour crématoire.