Mariland
Je suis content que l'on soit enfin en juin pour une seule mais bonne raison : cela signifie que le mois de mai est fini. Et avec lui, la fin du mois de Marie, vous savez la mère de Jésus vénéré par les Vaticanistes. Pendant un mois, on a eu droit dans mon immeuble à de l'encens qui fumait sur l'autel de Marie (je sais ça paraît bizarre mais c'est très fréquent d'avoir des idoles dans les halls d'entrée au Liban), des mini-messes quotidiennes devant la statue, des compositions florales assez moches et surtout la fameuse parade de nuit des pélerins qui se rendent à Harissa, là-haut sur la montagne. Imaginez qu'en pleine nuit vous soyiez réveillé par des chants. Vous vous levez, vous penchez par-dessus le balcon et là, vous voyez des centaines de flambeaux portés par des centaines de personnes en pleine dévotion qui se rendent à la messe ultime pour Marie. Mal réveillé, la première fois, j'ai pensé qu'il venait me brûler en tant qu'hérétique.
Cela fait peur. Et on ne s'habitue pas. Heureusement, aujourd'hui, pour rétablir la balance, on a inauguré la enième mosquée du centre ville. Dans un pays où les gens se font tuer parce qu'ils manifestent devant la cherté de la vie, c'est vrai, il faut plus de mosquées et d'églises.