04 août 2004

Vacances

Salut à tous. Comme évoqué dans mon précédent post, je suis parti me ressourcer en Europe. Cela me permet d'une part d'oublier le Liban et ses problèmes, et d'autre part de reprendre contact avec l'Europe. Accessoirement, je peux aller au cinéma, activité difficile au Liban, entre censure pesante, spectateurs bruyants et choix restreint.

J'ai donc eu le bonheur de voir les deux documentaires dont tout le monde parle, "Supersize Me" de Morgan Spurlock, et "Fahrenheit 9/11", de Michael Moore. Le premier évoque l'expérience du réalisateur, bobo new yorkais plein de bonne conscience et décidé à prouver que McDonald's est mauvais pour la santé en ne consommant que du fast-food pendant un mois. Résultat, il vomit, grossit, déprime et s'avoue bien content que l'expérience se finisse (Nous aussi) pour qu'il puisse manger les petits plats végétaliens de sa copine. Aucun intérêt, sinon de faire frémir de plaisir quelques anti-américains de base qui se réjouiront qu'on décrive les Etats-Unis comme un pays d'idiots, entre ceux qui mangent trop de junk food, et ceux qui pensent tenir un destin cinématographique en imitant la populace avec excès.

En parlant de gros, le dernier Michael Moore est feignant. Autant "Roger and Me" était un documentaire magistral et fascinant sur la mort d'une société, autant la dernière palme d'or à Cannes s'avère bâclée. La première demi-heure virevolte, montrant la vanité de George W. Bush comme président et laisant les images parler. Puis Moore tombe dans un pathos lourdaud et démagogique pour montrer que la guerre c'est pas bien. en plus, la traduction n'est pas fameuse : les Arabisants s'apercevront que l'Irakienne qui hurle "Allah Akbar" avait dit auparavant que si les américains ne faisaient pas de différence quand ils bombardent entre les Chrétiens et les Musulmans, alors "Allah Akbar". Cette petite différence n'a pas été traduite, politiquement correcte oblige, mais montre les limites de l'exercice. Difficile de toute façon de passionner avec un documentaire plus de 52 minutes.

Alors, Kerry fera-t'il un bon président ? Vu la platitude de son discours plus belliqueux que je ne m'y attendais, je doute que le monde ait trouvé son sauveur. Les éditorialistes français remarquent que Kerry parle français. Cela me fait une belle jambe et à ceux qui ont sauté sur des mines aussi. Kerry sera-t'il meilleur que Bush ? Sans aucun doute. Mais cette bataille de millionnaires me paraît aussi passionnante que regarder un homme manger des hamburgers pendant un mois juste pour voir ce que ça fait. A ce niveau, je préférais "Jackass", et je propose qu'on détermine le futur président des Etats-Unis à sa capacité à encaisser les coups de batte de base-ball en mousse administrés par une bande de nains skaters habillés comme des Oumpas Loumpas. C'était notre rubrique, le monde est n'importe quoi, faisons-en autant.

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