Certains trouvent que la célébration de la fête de Achoura (où les fidèles se font volontairement couler le sang en mémoire des souffrances du prophète) serait barbare. Bon. Revenant d'une des nombreuses avant-premières de "The Passion of Christ" de Mel Gibson, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison entre la fascination morbide des Catholiques pour les dernières heures du Christ et la "fête" musulmane. Soyons honnêtes : le film n'est pas antisémite. Il est juste assez mal fait, avec un cortège de ralentis comme dans BayWatch, et des effets spéciaux particulièrement kitsch. Le film est d'une violence maladive, et s'il ne s'agissait pas du Christ, les associations catholiques auraient hurlé au scandale devant les flots de sang à l'écran. En revanche, c'est une opération marketing remarquable. Gibson clame partout que ce film, il l'a porté, financé et réalisé tout seul, grâce à sa foi. Dans ce cas, pourquoi n'a t'il pas fait don de ses faramineux bénéfices au Vatican, ou à une autre organisation catholique ? Pas très pieux tout ça.