14 septembre 2003

Un des grands plaisirs de la France, ce sont ses émissions mondaines comme celles de Fogiel ou d'Ardisson. Hier soir, j'ai regardé avec bonheur "Tout le monde en parle", où joutaient deux paons de la littérature, Frédéric Beigbeder et Marc-Edouard Nabe. Si le premier est connu de tous, et plutôt sympathique dans le côté glandeur germanopratin, l'autre l'est moins, et on se souvient assez peu de ses sorties antisémites et de ses poses "anarchistes" comme il aime se décrire. La discussion portait non pas sur l'affaire Trintignant-Cantat mais sur l'Irak, que Nabe connaît bien puisqu'il y a passé deux mois (!). Nabe est comme Dantec, il souhaite la disparition de l'Occident, pourri et décadent, et se réclamant d'une lecture rapide Nietszche, il prône son élimination par tous les moyens possibles, y compris les plus barbares. Au bout de quelques minutes, sa mauvaise foi manifeste agace, mais on commence à se rendre compte que Nabe est un pitre qui prend ouvertement des positions indéfendables pour le plaisir d'être l'empêcheur de tourner en rond, celui qui quête de l'attention en s'exprimant avec violence et sûreté de soi. Je ne vois pas l'intérêt de laisser parler ce clown à la télévision. L'Irak, le Moyen-Orient, sont des problèmes sérieux qui risquent de contaminer rapidement l'Occident qui pour le moment se contente d'envoyer des soldats, des reporters et des ONG pour tenter de panser des plaies béantes avec des feuilles de papier monnaie. Je ne pense pas qu'il soit utile de laisser Nabe vociférer sur la haine de soi que tout occidental devrait ressentir. On a assez de problèmes comme ça sans en rajouter. Ceci dit Nabe a déclaré que son avenir était maintenant en Irak. Qu'il vienne au Moyen-Orient. Qu'il y vive. Je serai heureux de revoir son costume clair à son retour. Et d'écouter son discours.

|
Weblog Commenting and Trackback by HaloScan.com