30 janvier 2006

Pourquoi les croix gammées fleurissent dans les stades de football en Italie
Parce que le foot est et restera toujours le sport des primates et des pousse-citrouilles.

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29 janvier 2006

Les experts : Tel Aviv
Gordon Thomas fait la pub de son dernier livre « histoire secrète du Mossad » chez l'infâme Ardisson. Evidemment, tous les invités sont bouche bée. Whoa ! Alors en fait, Diana, la princesse Mercedes, aurait été tué parce que monsieur Paul, son chauffeur, était sous pression du Mossad ! Whoa ! Que de scoops ! En fait, son ouvrage n'est qu’une réactualisation de son précédent succès « Gideon’s spies », déjà traduit en France sous le titre « Les ombres du Mossad ». Déjà à l’époque, Gordon Thomas affirmait que jamais, au grand jamais, on n’avait approché ce service de renseignements d’aussi près. J’imagine bien les services de renseignement civil d’Israël appelé un journaliste à moitié alcoolique et lui dire « écoute, Gogo, on a plein de trucs à dire, et on a besoin d’un gars comme toi pour écrire sur nous parce que t’on voudrait que ça puisse servir à la jeune génération, quoi, tu vois ?! ». Israël est en guerre depuis 1948, et par extension le Mossad aussi. Je les vois mal donner des scoops à Gordon Thomas, on peut plutôt penser qu’il s’en serve comme boîte aux lettres, ou qu’ils ont bien du rigoler à lui fourguer des tuyaux creux, du genre, « Dani Yatom était amoureux de Arafat » ou « Shimon Peres est le grand-père de Mazarine Pingeot ».

Thomas a dit que le film de Spielberg avait bien fait rire le patron du Mossad, ou les vétérans. Vivement qu’il sorte au Liban, je pourrai acheter des billets de cinéma avec le fric que j’aurai épargné en n’achetant pas le livre de Gordon Thomas.

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27 janvier 2006

Repentance, ben tiens

En voyant l’émission « à vous de juger » hier soir sur France 2, j’ai eu une excellente idée. Le débat concernait le passé de la France avec la délicate question « la France doit-elle avoir honte de son passé colonial ». Je regardais les participants, notamment Stéphane Pocrain qui sait tout, la jeune fille des « Indigènes de la république » le visage dur des fanatiques, Roger Hanin, qui trouve qu’il y a peut-être beaucoup de blancs en politique mais qu’il n’y a que des noirs en foot et à la télé ( !), Elisabeth Badinter dont je suis un fervent admirateur depuis vingt ans, Max Gallo, le vieux routier de l’Histoire… et j’ai décidé de porter plainte contre les Italiens.

Pourquoi ? Hé bien, les Italiens, les Romains précisément ont colonisé mon pays, la Gaule, dont je suis originaire, et ils ne se sont toujours pas excusés, n’ont pas fait repentance, et à cause d’eux, je suis soumis à une vraie souffrance, à une oppression réelle, qui consiste à parler une langue descendante de la langue de mes bourreaux, que j’ai même du apprendre à l’école. La plupart des postes élevés sont attribués à des descendants des colonisateurs, et je ne peux pas y accéder car je suis un Gaulois, donc un citoyen de seconde zone. Comment, me direz-vous ? C’est pourtant simple, je ne suis pas catholique, la religion de l’Empire romain, contrairement au président de la république, au président du sénat, au président de l’assemblée nationale, etc.
Bref, je suis une minorité persécutée, et j’entends que ça se sache. Que l’on accorde crédit à ma souffrance, pour que je puisse passer à la télé, et balancer ma haine à la face de ce pays raciste qui refuse ma différence.

NB pour les bien-pensants : ce texte est à prendre au second degré, je suis petit-fils d’immigrés, et je commence à en avoir plus qu’assez des crachats sur la France qui, bien qu’affligée de sévères défauts, reste un modèle de pays ouvert et tolérant. Trouvez mieux, et on en parle. Merde.

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25 janvier 2006

On respire
Dans une interview accordée au quotidien "L'Orient-Le Jour", Ghassan Tuéni, grand homme du Liban et père de Gebran Tuéni assassiné il y a quelques semaines, donne son point de vue sur le Liban et son avenir :

Si aujourd’hui, la situation semble dans l’impasse, Ghassan Tuéni est convaincu qu’il n’y aura pas de guerre. « D’abord, parce qu’il n’y a personne pour la financer, car pour faire la guerre il faut des moyens énormes et, ensuite, parce que l’enjeu n’est plus le même. Nous ne représentons plus rien sur la scène géopolitique. Seul George Bush souhaite montrer à travers le Liban que la démocratie au Moyen-Orient est une réussite. Je peux aussi ajouter que nul n’a envie de se battre, les militants du Hezbollah n’ont pas envie de tuer du chrétien ou du musulman, et vice versa. D’ailleurs aussi bien Walid Joumblatt que Hassan Nasrallah ont affirmé qu’il n’y aura pas de guerre interne. »

Que penser de ce genre de commentaires ? Que certains pensent réellement et sérieusement à reprendre la guerre ? Tuéni est, pour le moins, un observateur de confiance. Le fait même qu'il mentionne une possibilité de reprise des hostilités, pour mieux la minimiser, demeure énigmatique. A moins qu'il s'agisse d'un message à l'attention de nos Barbus locaux, qui pourraient se sentier dynamisés par l'attitude de leurs cousins iraniens, et tentés de montrer leurs muscles dans un Liban déboussolé.

Vous savez de quoi parle très sérieusement les Chrétiens en ce moment concernant l'avenir du Liban ? De fédéralisme. On arrive à un niveau de découragement absolu.

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19 janvier 2006

La fatwa s'organise !

Déjà de nombreux messages de soutien à la fatwa contre le Paris-Dakar !
Et en plus, une chanson, que j'ai redécouverte il y a peu, et dont Laurence m'a envoyé les paroles. C'est de l'ami Renaud, qui maintenant fait plus dans le soutien pipole et le remariage avec jeune arriviste-chercheuse d'or, mais qui reste un des grands de la chanson qui passe pas sur TF1 :

Cinq cents connards sur la ligne de départ
Cinq cents blaireaux sur leur moto
Ca fait un max de blairs
Aux portes du désert
Un paquet d'enfoirés
Au vent du Ténéré

Le rallye mécanique
Des Mad Max de bazar
A r'commencé son cirque
Au soleil de janvier
Vont traverser l'Afrique
Avec le pied dans l'phare
Dégueulasser les pistes
Et revenir bronzés
Ravis de cet obscène
Et pitoyable jeu
Belle aventure humaine
Selon les journaleux

Cinq cents connards sur la ligne de départ
Cinq cents couillons dans leur camion
Ca fait un max de blairs
Aux portes du désert
Un paquet d'enfoirés
Au vent du Ténéré

Passe la caravane
Et les chiens n'aboient plus
Sous les roues des bécanes
Y'a du sang répandu
C'lui des quelques sauvages
Qui ont voulu traverser
Les rues de leur village
Quand vous êtes passés
Comme des petits Rommel
Tout de cuir et d'acier
Crachant vos décibels
Aux enfants décimés

Cinq cents connards sur la ligne de départ
Cinq cents guignols dans leur bagnole
Ca fait un max de blairs
Aux portes du désert
Un paquet d'enfoirés
Au vent du Ténéré

Combien d'années encore
Ces crétins bariolés
F'ront leur terrain de sport
D'un continent entier
Combien d'années enfin
Ces bœufs sponsorisés
Prendront l'sol africain
Pour une cour de récré
Dans leurs joutes odieuses
Les bonbons bien au chaud
Au fond de leurs délicieuses
Combinaisons fluo

Cinq cents connards sur la ligne de départ
Cinq cents blaireaux sur leur moto
Ca fait un max de blairs
Aux portes du désert
Un paquet d'enfoirés
Au vent du Ténéré

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16 janvier 2006

La fatwa de WIL

Mes amis, je lance une fatwa. Je ne connais pas l’équivalent dans le langage laïc, alors je reprends cette noble tradition ranimée par les barbus iraniens pour maudire les organisateurs, participants et supporters des rallyes comme l’anciennement nommé Paris-Dakar. Hier, pendant le journal de France 2, Mme Borloo-Schönberg a eu une phrase (une !) pour évoquer la mort de jeunes spectateurs, puis a enchaîné comme si de rien n’était sur la victoire d’un obscur connard, ancien champion de ski, et à quel point le Dakar est endeuillé par la mort d’un pilote australien pendant la course.
Je vomis cette course. Elle représente tout le mépris de l’Occident pour les pays du Tiers-monde. Pendant toute la durée de cette connerie, les chaînes du service public n’ont eu de cesse de nous montrer les aspects positifs du Dakar, avec des puits creusés, des ordinateurs généreusement donnés aux populations, et puis, tous ces moteurs rugissants, quel beau spectacle pour ces arriérés d’Africains ! A l’heure où on s’interroge sur les bienfaits de la colonisation, je n’entends personne (mais je n’écoute peut-être pas aux bons endroits) pour fustiger comme il se doit ce rituel mortifère de course automobile où une bande de connards dans les véhicules les plus polluants viennent faire chier des populations qui ont à peine de quoi vivre.
Et tous ces abrutis, est-ce qu’ils apprécieraient un p’tit Paris-Dakar dans nos vertes campagnes ? Hé bien non. Parce que le rallye des super riches et super cons, il existe déjà, il s’appelle le Gumball, s’adresse à des gens très riches possédant des très grosses voitures de course, demeure interdit en Europe mais n’empêche pas des gosses de riches de s’amuser sur nos autoroutes occidentales.
Donc, vroum-vroum en Afrique : l’aventure, la civilisation, des héros défiant les éléments. Vroum-vroum en Europe : pas bien, dangereux, il y a des enfants qui traversent les routes.
Comme d’habitude, on exporte nos sales habitudes et notre mauvaise conscience dans les pays pauvres (voir le désamiantage du Clémenceau en Inde). Et il y aura toujours des connards qui trouveront ça normal et qui s’extasieront sur les connards de chauffards professionnels.
D’où Fatwa.
Qui est avec moi !?

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10 janvier 2006

Considération sans importance sur le Liban
Revenir au Liban après des vacances en France, c'est un peu comme s'installer à Vesoul.

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